Fredo Speciman Endurance

300 miles 2008 Circuit Carole

300 miles : endurance sur 10 jours cette année.

De retour de la concentre du club Aprilia-V60 qui s'est déroulé à Nogaro, nous avions un peu de travail. La moto chauffe de manière aléatoire et nous n'avons pas trouvé le remède durant nos deux journées de roulage Ã  Nogaro. De plus, le premier jour Spéciman a été un peu trop optimiste sur le point de corde, ce qui a eu pour conséquence une belle envolée.



Ainsi nous sommes rentrée le lundi avec un souci moteur a trouver et de la fibre et mastic au programme de notre semaine.

Parti le lundi matin de Nogaro, nous sommes arrivée sur paris à 18h.

20 h, camion déchargé, et dans la foulée nous avons attaqué la mécanique histoire de ne pas perdre de temps. A minuit nous avions sorti le moteur du chassie pour vérifier une de nos craintes au niveau des joints de culasses.

Nous découvrons les vis intérieures du V du moteur, qui solidarisent les culasses avec les cylindres complètement dévissées. Nous sommes convaincus que notre problème vient essentiellement de là.

La pression du moteur passe dans le système de refroidissement et ainsi chasse l'eau. Arrive un stade ou le trop d'air (à la place de l'eau) fait que nous chauffons. Ok on verra ça le lendemain.

Resserrage de l'ensemble, en croisant les doigts que la fuite sera stoppée afin de nous permettre de nous aligner au départ des 300 miles.

Mardi : Remontage du moteur dans le cadre, et  réparation du poly jusque tard dans la nuit afin que ce soit sec pour un essais le lendemain.

Mercredi : Test à Carole, afin de voir si notre panne est trouvé et si le remontage des vis permet d'enrayer notre fuite.

Je roule 20 minutes avec une température stable à 75°.  Je commence à y croire, et continue Ã  insister, pour être certain. Puis en deux tours, je passe à 95° ce qui me fait prendre la voie des stands. Le vase d'expansion est plein à nouveau, c'est donc mort. Les joints de culasses sont commandés mais ne seront livrés que vers le 20 juin. C'est la grimace et retour Ã  l'atelier.

Spéciman propose que nous préparions son RSV remis à la vie civil.

Jeudi : le RSV de route est dans l'atelier. Changement de fourche, fabrication des différentes pattes de supports, montage d'un poly, montage en inversé, changement de couronne etc etc.

Le jeudi soir à 20h nous collons les numéros de courses, la voiture est chargée et nous sommes déjà mort de ces journées infernales. Les jambes font déjà mal alors que nous n'avons pas encore roulé.

Nous serons au départ, mais le moral n'y est pas. Fatigué, le temps de rien nous sommes à l'arrache complet.

Vendredi : Nous sommes sur le paddock et retrouvons nos amis de l'équipage 58 que nous accueillons sous notre barnum. A côté de nous les trois équipes d'Hexagone endurance, et de l'autre côté l'Atlantis d'Albator. Un peu plus au loin, isolé, Demoniack Endurance nous observe.

Nous prenons nos séances de roulage pour reprendre nos marques avec le RSV 2003. Spéminan se lance, il fait plusieurs tours mais ne semble pas a l'aise du tout. Il est à 6scde de ses temps. Je ne m'affole pas, il m'a déjà habitué a ça. Il améliorera un peu mais sans aucune conviction. Il sort de sa séance en m'indiquant qu'il ne sent pas la moto, qu'il a du mal a freiner, que ça ne vas pas fort quoi…


Ok, a moi. Je me lance, et en effet il y a quelques surprises. C'est moins violent, c'est un chouille plus « pato Â», mais surtout ça ne freine pas. Après deux tout droits, je rentre directement au stand agacé, car je me vois déjà repartis dans la mécanique. J'espère que c'est juste une bulle d'air. Je me précipite pour faire une purge avec l'espoir de pouvoir reprendre la piste pour essayer avant la fin de la séance. Nous y parvenons et je pourrais faire quelques tours. A l'agonie et en forçant partout je suis à 1 scd de mes temps. Ca va être tendu.

Dernière séance, je la laisse à copain. Il faut qu'il reprenne confiance suite à sa chute de Nogaro, et qu'il puisse reprendre ses repères. En plus je suis épuisé de la semaine, et je préfère m'économiser. J'appréhende déjà la course .

Samedi, séances qualificatives :

Nous enlevons le vieux Pirelli pour monter notre train de Michelin. Tien l'arrière en 190 ne passe pas sur les modèle 2003. Du 190 Pirelli oui, mais du 190 Michelin non.

Allez nous nous voyons déjà repartis avec une séance de « trouvage Â» d'astuces, sauf que là, a ce moment précis notre capitale bon humeur est déjà bien froissé.

La chaîne touche le pneu. Nous en avons tellement marre que nous décidons de laisser en l'état et nous verrons bien si la chaîne fini par faire sa place. Elle finira par user un peu le pneu de manière a passer… gloups…

Spéciman s'échauffe puis s'élance, ça va mieux que la veille, mais il reste en retraits de ses temps de débuts de saison.

La moto est moins bien réglé puisque nous n'avons pas eu le temps de nous occuper de ce point. Elle a moins de moteur ce qui demande de donner plus au niveau pilotage pour arriver à trouver nos temps. Nous finissons par positiver en nous disant que c'est un mal pour un bien, et que ça vas nous forcer Ã  travailler plus sur la moto ce qui nous permettra certainement de nous améliorer.

Spéciman améliore petit à petit et finira sur un 1'13. Il est déçu, mais d'après l'expérience je sais qu'il sera mieux pendant la course. Notre seul souci est de réussir à passer en A, et j'espère pouvoir faire mieux sinon nous sommes cuit.

Je m'élance pour ma qualif en essayant d'être devant le paquet des le départs, afin de pouvoir prendre les roues des plus rapides pour me forcer à trouver des solutions  rapidement.

J'ai du mal, je fait mes deux premiers tours pour chauffer les pneus et retrouver mes repères. Allez je me lâche, et tente un tour chronos, au premier virage je jette la moto, et mon genou vient directement frapper le sol, la botte et le repose pied frotte dans un bruit m'indiquant prochainement le bac …. Ca me refroidit tout net. Je me forcerais pour réussir une pendule je ne sais comment, mais du coup je ne met plus d'angle. Je loupe les cordes, j'élargis, c'est horrible. Du coup je saute sur le frein plus qu'il ne faut, bref c'est un peu la panique...

Je rentre aux stands, nous échangeons nos impressions avec Spéciman qui m'indique qu'il fait frotter la botte.

L'équipage 58 quand a lui est aux anges.

Zan a explosé son record, et BTX qui découvre la moto également. Je suis super content pour eux, et ça me donne un objectif supplémentaires. Y a pas à chier, faut que nous arrivions à passer en A pour essayer d'accrocher l'équipage N° 58. Mon chrono obtenu je ne sais comment, devrait nous permettre d'être en fond de A, ce qui nous détend un peu. De plus dans notre série, ca ne roule pas très fort et nous ne sommes pas si mal que ça face au plateau présent, heureusement. Les séances de l'après midi ne nous permettront pas d'améliorer.

Dimanche : LA COURSE

Vers midi toute notre équipe nous rejoint pour nous donner le coup de main. Notre Team Manager Christophe (Tomcat) prend les commandes de main de maître. Notre fidèle ravitailleur Max est là pour nous soutenir également. Romain, désireux de connaître ce type d'aventure tiendra brillement le poste de pompier pour sa première avec une superbe combi offerte par Max. merci encore pour ce magnifique cadeau, vous étiez vraiment sexe !

Notre stand de course sera mitoyen avec nos amis de l'équipage 58 composé de ZAN et de BTX. C'est la course dans la course.

Ils partent une ligne devant nous.C'est partis je suis en place pour le départ. Tout nos copains de jeux sont devant nous. BTX sur la 58, Albator sur la 15, Jean sur la 75, Hexagone sur la 34, Ugo sur la 10 et Boulou sur la 110. C'est facile je les ai tous a l'œil étant le dernier de la troupe.

Les feux passent au vert, je pense réussir mon départ mais je me fais doubler à droite comme à gauche, ce qui me permet de comprendre tout de suite que je l'ai foiré.

Ca me fout un peu en rogne, et je me dit qu'il vas falloir se remonter les manches et corriger ça des que possible. Au premier virage j'en double un et me prépare pour passer a l'intérieure de la cuvette dans l'espoir de pouvoir en coincer un ou deux de plus. J'y parviens et me retrouve directement derrière la 58. J'ai ses échappements sous le nez, c'est BTX qui a pris le départ. Nous arrivons dans la parabolique, je n'arrive pas à passer, il y a du monde et il faut quand même pas se sortir en amenant le copain.

Je me dit que je le passerais au prochain freinage. Le hic c'est que le BTX envois bien, je le vois prendre une bonne quinzaine de mètres ce qui le mettra a l'abris sur ce coup ci.
Je force mes freinages et jette la moto dans les virages en me disant que Spéciman fait frotter la botte, ce qui devra être mon repère. Je me force sur les virages suivant pour essayer de m'y habituer afin que cela devienne un automatisme pour me concentrer sur le reste.

J'arrive Ã  rester au contacte de la 58 sur le tour, et au bout de quelques virages je comble ce que je perd sur les accélérations en ligne droite. C'est bon je suis mûre, je vais pouvoir l'attaquer. Je lui fait les freins à golf et m'applique sur les virages suivant pour prendre le large le plus vite possible. Il me repasse à Hotel devant les stands et devant tout les copains franchement ! :)) argggg !!!!.

Ca vas pas être simple, il s'accroche le grand, y a plus de respect ! Je ne lâche pas sa roue arrière, je manque le percuter avant la cuvette, et je décide de l'attaquer en bas de celle-ci. Je passe et réussi a  le décramponner un peu. ouf !



Je m'applique sur ma position, sur les trajectoires afin de trouver les bons repères de mise sur l'angle, de remise des gaz etc etc… Je suis en gros 10 régul avec encore plein d'approximation. Je ne roule pas propre, ce n'est pas extraordinaire, mais je  tiens le chrono sans trop m'exploser physiquement.

Tomcat me panneaute qu'il faut allez chercher la 121 qui serait semble t il devant nous à 8 secondes. Allez je parts à la chasse, je force un peu plus sur tout et descend mes chronos d'une grosse seconde. Je suis content, mais ça devient plus physique et je ne suis pas aussi coulée que sur le rythme précédent.

Il me reste 25 minutes, je me demande si je vais les tenir. Je force, et le panneautage m'indique que je grappille doucement. Je me dit qu'a 5 scdes près au bout de 40 minutes de course, j'ai plutôt intérêt a faire en sorte que l'écart n'augmente pas en gardant un rythme soutenu, mais de ne pas trop rouler au dessus de mes pompes au risque de me prendre une chute. Surtout que nous n'avons aucune pièce de rechange, et que je ne voudrais pas plier la moto de Spéciman. Je ramène l'écart à 5 scdes, puis le panneau Stand pour le relais m'est présenté.

L'équipe est là a m'attendre, le ravitaillement se passe encore un fois très bien. Max connaît par cœur la manipe, tout va super vite et Spéciman repart.











Ca y est, il a le déclic de la course, et retrouve ses chronos.

 Il roule propre est régulier. Il descend également ses pendules pour rouler régulier dans mes chronos. Nous grappillons places après places, un peu de chance avec le pace car nous permet également de prendre un peu de distance avec la 58. Eux aussi on effectués leur changement et c'est papy Zan qui est en piste.

Il a amélioré ses chronos de 2 secondes directement pendant les qualifs et la question est de savoir si il va refaire cette performance. Nous n'attendons pas longtemps pour le savoir, il a la 7 en point de mire, et nous ferons l'objet de toute sa détermination.


Il enquille les tours dans ses magnifiques nouveaux chronos et nous remonte petit à petit. Il devient le Zan'attaque.

Nous panneautons Spéciman de la remonté de l'équipage 58. Au bout de 35 minutes nous sommes dans le viseur de Zan qui ne lâchera pas son effort en améliorant encore. Il double Spéciman au bout d'environ 40 minutes. Spéciman améliore encore un peu ses chronos mais il y a trop d'écart pour qu'il réussisse a s'accrocher a la roue de papy Zan.

Nous sommes 8eme et la 58 et juste devant nous Ã  la 7eme place. Spéciamn tient le rythme afin que Zan ne s'éloigne pas trop.

Moi je commence Ã  tourner en rond, en demandant combien de temps reste t il avant le changement, bien impatient et envieux de reprendre cette 7eme place. Je chambre un peu BTX qui n'en fini plus de s'étirer pour mettre toute ses chances de son côté bien décidé a me barrer la route si il le peu.

Ca y est la course dans la course et belle est bien lancé. Les panneauteurs respectifs bataillent également. Ils passent les infos sur les écarts aux pilotes en piste, mais je pense qu'ils savent très bien ou ils se positionnent sur leur concurrent et copain direct puisque séparé de seulement deux secondes !!!

Ca y est a mon tour, on panneaute Spéciman, le relais s'effectue toujours magnifiquement bien, et je repart bien décidé Ã  remonter sur l'équipage 58. Je reprends mon rythme régulier en scrutant loin devant pour essayer d'apercevoir ma cible, quand papy Zan vient me chatouiller en me faisant les freins juste avant de sortir argg le rascal !


Ca faisait déjà 15 minutes que j'étais en piste, je comprend qu'il a poussé son relais et que donc il a du accroître  l'écart.

J'enquille les tours jusqu'à rejoindre mon ami BTX. Ca y est enfin ouf. Il roule bien et ce ne vas pas être gagné de pouvoir passer. Je n'ai qu'une idée, réussir le dépassement et essayer de le lâcher.

Je pousse le passe mais je ne retrouve pas mes chronos sous les 10 comme je l'espéré. J'arrive péniblement a creuser l'écart car le garçon BTX s'est bien amélioré et il reste tenace.

Je tient le rythme au mieux que je peux. Tomcat me panneaute des numéros a surveiller pour ne pas perdre de place. Nous oscillons entre la 6 eme et 7 eme place suivant les relais et qui est sur la moto entre Spéciman Zan Btx ou moi même.

Les deux équipages sont dans un mouchoirs de poche avec un léger avantage pour la 58.


Je m'applique a garder le rythme et mettre le plus de distance possible entre nous et la 58 creignant une fin de course en bataille avec les copains de l'équipage 58. Je m'applique sur ma position, sur les trajectoires et je double des que j'ai l'occasion.


Je reçois le panneau STOP pour le dernier relais de Spéciman. Je lui amène la moto pour l'échange. Elle marche bine, le pneu ne donne pas de signe de fatigue, il vas pouvoir partir en toute confiance.

Il repasse devant les stands avec des supers chronos, et régulier. Lui non plus ne semble pas vouloir faciliter la remonter de l'équipage 58. Nous calculons rapidement que la jonction devrait s'effectuer dans le dernier quart d'heure.


Zan semble fatiguer un peu, il ne roule plus en 1'08 mais s'est calé sur des 1'10. Avec un peu de chance nous allons repousser un peu l'échéance. Spéciman lui au contraire pousse pour essayer de se mettre à l'abris, c'est une fin de course magnifique. Les équipes de la 7 et de la 58 étant voisine ne font plus qu'un seul groupe de copain. Tout le monde est exité et impatient de voir le dénouement.

A chaque tour personne ne loupe le passage de Zan ou de Spéciman, comme si la course autour ne comptait plus. C'est génial.!

D'un seul coup j'entends des cris, je tourne la tête et je vois Spéciman dans le bac a gravier la moto couché et lui en train de la relevé ! Argg.

Ni une ni deux j'enfile le casque et les gants près a repartir au cas ou. Spéciamn ramène la moto dans le stand, elle est pleine de gravier, le pot est tout tordu, mais toutes les commandes semblent OK. Nous démontons le carénage, vidons les graviers, puis Spéciamn repart. Il ne reste qu'1/4 d'heure. c'est la stupéfaction. La 58  continue sa route. Spéciman ne bouclera pas sont tour, il se re arrête à nouveau en expliquant qu'il y a un problème de frein. Je regarde rapidement les étriers, les plaquettes, les disques et le maître cylindre. Rien de visible, mais il ne reste plus que 10 minutes et nous dégringolons au classement. Je ne cherche pas midi à quatorze heures, je saute sur la moto et part en disant qu'importe il faut faire tant bien que mal des ronds.

 Spéciman ne sait plus trop, mais ca vas tellement vite que je ne lui laisse pas me dire ce qu'il en pense. Oups, désolé copain sur ce coup.

Je part comme une balle, un peu trop même pour le radar de la voie des stands, mais nous pourrons compter sur l'indulgence et la compréhension des commissaires. Au premier freinage, je me prépare à la surprise en me disant que je risque tirer tout droit. Je freine, ca vibrouille un peu mais ca ralenti, je tourne et remet gaz en grand. Au freinage suivant je freine comme un sourd en priant que tout se passe bien ce qui fut le cas. Du coup, tête dans la bulle, je roule Ã  fond en espérant pouvoir sauver quelques places. Je retrouve mes chronos, je double tout ceux qui se présente devant moi, mais malheureusement ils étaient déjas derrière nous au classement.


5 minutes plus tard je passe le drapeau a damier, nous finissons 11 avec ce soucis de fin de course.

 

Un grand merci a Max, Anna, Romain, Tomcat pour leur coup de main. Merci à toute l'équipe de la 58, et bravo a Papy et BTX pour leur performance. Ca se paiera ! :)

Félicitation a Demoniack Endurance qui gagne cette course, à Hexagone qui monte également sur le podium, à Albator qui malgrès le jardinage finit également, tout comme Jean Hexagone. Nous souhaitons un bon rétablissement à Boulou.

Merci au ceux qui sont venu nous supporter, Sigrid, Jean Jacqueset Laurence, notre partenaire et sponsor "De Toute Les Matières"



11/06/2008
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